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Titre du blog : Folles histoires autours de moi
Auteur : fidelmetisse13
Date de création : 09-11-2019
 
posté le 09-11-2019 à 22:06:22

A JAMAIS OUGANDA DANS MON COEUR

Voici le témoignage de Sarah. Une jeune étudiante de Lille qui a vécue une histoire bouleversante et qui souhaite vous la faire partager. Qui mieux qu'elle peut vous raconter ses périples en Afrique ?

 


Sarah – 22ans :


« Les voyages font totalement partis de ma vie. J'ai toujours apprécié m 'ouvrir à l'ailleurs, aller vers les autres, partager, recevoir.


Dans le cadre d'un bénévolat, j 'ai effectué un voyage en Afrique de l'Est, en OUGANDA. Cette mission a bouleverse ma vie.


Mon rôle en Afrique est d'assister les aides soignantes et infirmières au sein d' un orphelinat. La bas je me suis rendu compte du manque d’émotion chez les infirmières qui « faisait froid dans le dos», et l’absence d’évaluation globale des patients. Je dois changer les couches des bébés, leur donner le biberons, et jouer avec eux afin de les divertir. Dehors c'est la guerre.


Un appel SOS est lancé. Une mère est entrain de mourir, elle est blessée par balle, laissant 7 enfants à la charge de l'orphelinat, dont un nourrisson à peine âgé de 7 jours.


Le bébé m'est sur le champs confié. Il est pour un temps totalement à ma charge. L'orphelinat me l'a confié sans même me donner de quoi le nourrir et le vêtir. L'autorité Française ne veux rien savoir concernant le financement de la garde d'un enfant. Je me suis débrouiller pour lui acheter du lait, tous les jours avec mes faibles revenus. Moi, simple bénévole, je dois être en capacité de le nourrir et de le vêtir. J 'ai à peine de quoi vivre en Afrique.


En détresse, j'appelle ma mère. Je n'ai jamais eu d'enfants en charge, pas même frère ou sœur, étant fille unique. J' ai jamais été mariée, je n'ai donc aucune idée de comment m'en occuper. Ma mère m'a guidé, donné de très bon conseils. Elle sait de quoi elle parle, elle a réussi à m'éduquer durant toutes ces années, et elle a travaillé dans la garde d'enfants durant son enfance.


Les conseillers de l 'orphelinat me mettent en garde sur le fait que je ne doit en aucun cas m 'attacher, avoir des sentiments à l'égard de l 'enfant. Comment peuvent ils me dire ça? Comment ne pas s'attacher à un bébé qui vient de perdre sa mère dans d'atroces circonstances et qui se retrouve du jour au lendemain jeter dans mes bras. A ce moment précis j'ai pris conscience que je l'aimais déjà.


Pour des raisons professionnels, j'ai précipitamment quitter l’Afrique et laisser l'enfant à l'orphelinat pour rentrer en France recevoir mon diplôme d'institutrice. Je vis très mal la séparation avec l'enfant c' est très dure.


Après avoir reçu mon diplôme, une chose tourner en rond dans ma tête. Je devais à tout prix retourner en Afrique. C’était plus fort que moi. C'est mon âme qui le réclamait. J'ai accumuler pas mal d'argent en travaillant ardemment. Une fois que j'ai réuni le maximum d'argent pour pouvoir vivre convenablement à deux j'ai décidé de repartir retrouver l'enfant qui me manque tant. J'avais l'impression de l'avoir abandonné. Une fois arrivée en Afrique, les retrouvailles ont étés très émouvantes. J'ai retrouvé l'enfant et je ne l'ai plus lâché.


Suite au mariage de ma meilleure amie, je suis de nouveau retourner en France, je ne pouvais en aucun cas rater cet événement et de plus, j’étais la fille d'honneur.


Après le mariage je suis retournée en Afrique pour enfin revoir comment allé l'enfant. Les jours passaient et l'argent d’envolé je ne pouvais plus vivre à deux dans ces conditions. Ma situation financière était catastrophique, je ne pouvais plus rester dans ce pays sans avoir un sous. C'est avec une grande boule au ventre que j'ai décidé de rentrée en France pour travailler afin de gagner de l'argent pour m'installer définitivement en Afrique.


J'ai cumulé trois travail, le jour institutrice et assistante maternelle , la nuit serveuse dans un bar. Je me suis donné a fond pour que mon projet se réalise. Mon unique but était de réunir assez d'argent a tout prix pour pouvoir m'en sortir la bas.


C'est très dur à vivre pour moi. J'ai deux vies totalement différentes. En France, je suis une jeune demoiselle en quête de folie et d'amusement, en Afrique, je suis une mère responsable et organisée.


A chaque période de vacances scolaires, j' en ai profité pour retourner en Afrique prendre des nouvelles de l'enfant. Toutes de nos retrouvailles ont étés forte en émotions, nous l'avons ressentit a travers nos regards. A chaque rencontres, il s'est mis à courir très vite les larmes aux yeux dans mes bras.


Aujourd'hui, je vis en Afrique, j'y travaille à temps plein. Avec l'argent que j'ai réussi a cumulé j'ai ouvert une école pour les enfants abandonnés, orphelins... Le plus important est que je sois aux anges car je me suis battue pour qu'aujourd'hui l'enfant soit le mien.



Vœux exaucés, l'enfant est enfin le mien, qui l'aurait cru un jour, surtout pas ma famille, ou ma meilleure amie. Je suis aujourd'hui une jeune mère diplômée, qui a adopté une enfant et qui a décidé de tout quitté pour vivre en Afrique.


C'est le plus beau voyage de ma vie.